SOUTIEN AU MONDE AGRICOLE 
Depuis quelques jours, la légitime colère de nos agriculteurs se manifeste sur nos routes et ronds-points. 
En tant qu'élus ruraux, mais aussi simplement comme citoyens Français, héritiers de cette France Agricole, comment ne pas comprendre et entendre cette colère ? 
Depuis déjà trop longtemps nos agriculteurs peinent à vivre de leur travail, pendant leur activité ou bien au moment d'une retraite bien méritée, les revenus sont scandaleusement éloignés de la quantité de travail fournie pendant toute une vie ! Quelle profession de nos jours a connu une perte de 40% de ses revenus en 30 ans, plongeant un agriculteur sur cinq sous le seuil de pauvreté ? 
Souvent attaqués et pointés du doigt par les défenseurs d'une écologie punitive, ils sont aujourd'hui lassés d'être stigmatisés, tantôt accusés de polluer une terre qu'ils chérissent et entretiennent ou bien de maltraiter des animaux qu'ils élèvent avec amour et respect. Sacrifiés sur l'autel des normes d'une Europe qui les contraint et étouffés par une France des cerfas et des contrôles ! Pris en étaux entre des contrôles toujours plus nombreux, répondant a des injonctions souvent contradictoires et des normes devenus légions, ils deviennent les victimes de distorsions de concurrence scandaleuses d'une Europe elle-même sous l'influence de tous les lobbies, qu'ils soient écologistes et dogmatiques ou bien économiques. 
Pour preuve, leur revendication pour un meilleur accès à l'eau, réclamant de pouvoir constituer des réserves de stockage d'eau afin de conserver une eau tombée en abondance pour l'utiliser dans des périodes où elle se veut plus rare ... Le pragmatisme voudrait que ces équipements de bon sens soient développés, facilités et accélérés moisie projet abandonné à Sivens il y'a 10 ans sous la pression de militants écologistes nous rappelle à quel point la voix de nos agriculteurs semble ne pas peser bien lourd contre l'idéologiede ceux qui voudraient nous voir vivre d'amour et d'eau fraiche dans un monde sans culture, sans histoire, sans valeurs et sans respect de tout ce qui a fait notre pays et façonné nos territoires ruraux !

Nous marchons effectivement sur la tête depuis trop longtemps et il est urgent que le législateur remette les pieds sur terre ! A tous les étages le bon sens a quitté la table, la gestion de nos cantines n'est qu'un exemple de plus, il serait si simple de faciliter et d'organiser de l'achat local pour favoriser nos agriculteurs mais dans un millefeuille où les cantines d'école sont gérées par les communes, celles des collèges par nos départements et celles de nos lycées par les régions, le bout du tunnel ne semble pas très éclairé ... 
Et à tout cela s'ajoutent les aléas climatiques souvent dévastateurs pour les cultures et les revenus d'exploitation, les épisodes épidémiologiques et contaminations toujours plus nombreux, mildiou dans nos vignes, influenza aviaire dans nos élevages et plus récemment la maladie hémorragique épizootique (MHE) ... il n'en fallait donc pas davantage pour que le projet de suppression de détaxation du gasoil non routier pousse nos agriculteurs a faire entendre leur désarroi et leur colère. 
Nous élus départementaux du groupe Le Gers Autrement, soutenons nos agriculteurs dans leur combat, dans leurs revendications et appelons a une prise de conscience générale afin que les cris d'amour d'aujourd'hui se transforment en preuves d'amour, de respect et de considération demain ! 

Les élus du groupe d'Opposition "LE GERS AUTREMENT"