Des « au revoir » emplis d’une certaine émotion tant les Gersoises et les Gersois savent faire aimer leur si beau département ; et si je n’ai pu, durant les quinze mois qu’aura duré ma mission de préfet, découvrir les 6 257 km² qu’il compte, nul doute que je saurai y revenir tant j’y ai apprécié mon passage.

Terre de culture, terre de festival, terre de gastronomie, la petite Toscane française ne m’aura pas longtemps laissé indifférent à son charme.

Terre agricole, j’ai eu à cœur de m’emparer le plus rapidement possible des problématiques que les agriculteurs rencontrent. Porteur de leurs revendications aux plus hautes instances nationales, mon action a été guidée par le dialogue. En lien avec les services de l’État qui ont produit un travail remarquable en matière de subventions, aides et indemnités, j’ai œuvré pour que les dossiers bloqués puissent se décanter et pour faire accélérer les procédures, dans la mesure du possible. Au titre de la PAC , ce sont 140 millions d’euros versés, soit 5 millions de plus que ce qui était prévu et 40 millions d’euros supplémentaires qui ont été débloqués valant indemnités pour les professionnels de la viticulture, du secteur biologique, les éleveurs impactés par la maladie hémorragique épizootique (MHE) ou l’influenza aviaire. La situation est complexe, impactée par des enjeux mondiaux mais je peux assurer de mon total soutien cette filière. J’espère l’avoir démontré.

Définir le Gers comme un territoire agricole serait pourtant, même si ce secteur d’activité y est très important, réducteur. Le département ne manque pas d’atouts, notamment de par son positionnement stratégique à proximité de l’agglomération toulousaine. Le Gers est attractif indéniablement et les actions portées ces derniers mois visent à renforcer cette attractivité. L’aéroport d’Auch et la filière aéronautique du Gers présentent, j’en suis persuadé, tous les atouts pour être une terre d’accueil de ces filières industrielles.

Durant ces quinze mois passés dans le département, d’autres dossiers auront supposé un investissement conséquent. Je pense à celui du futur centre hospitalier d’Auch, rénové, restructuré, agrandi ou encore au projet du Grand Garros qui arrive en fin de réalisation. Je pense également à la problématique des mobilités, avec une RN124 qui poursuit son opération de mise à 2x2 voies et au transport ferroviaire avec la ligne LGV qui devrait booster le nord du département. Je n’oublie pas non plus les travaux menés autour de l’abattoir d’Auch, alors même que la filière est en difficulté au niveau national. Enfin je pars avec un sentiment de satisfaction quant à l’avancement du projet de PNR (Parc naturel régional) d’Astarac.

Alors que je suis appelé à de nouvelles fonctions, je vous remercie sincèrement. Les fêtes de fin d’année se rapprochant, je souhaite à chacun d’entre vous de joyeux moments, en attirant votre attention sur les comportements prudents à adopter sur la route pour que la fête reste belle.

Adishatz.

Départ du Préfet du Gers : Philippe DUPOUY, Président du Département, tient à saluer un homme de terrain et de dialogue

Le Mot du Président

« C’est avec regret que j’ai appris le 13 novembre dernier le départ de Laurent CARRIE.

Arrivé depuis peu dans notre département, il avait rapidement trouvé sa place en allant au contact du terrain et des Gersois. Laurent CARRIE a su faire de la proximité son maître mot.

Ardent défenseur du monde agricole, son sens du dialogue a permis de répondre aux nombreuses sollicitations d’actualité.

Le Préfet CARRIE laissera le souvenir d’un homme d’écoute et de dialogue.

Pendant les 15 mois qu’il aura passé dans notre département, il aura contribué à faire avancer un certain nombre de dossiers essentiels pour l’avenir de notre territoire tels que la RN124, le projet de nouvel hôpital et l’abattoir de Auch.

Je lui souhaite pleine réussite dans ses nouvelles fonctions. »

- Philippe Dupouy, Président du Département du Gers.