Téléphone Groupe

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Pays  France
Genre Rock
Années actives 1976-1986
Site officiel

 

Téléphone est un groupe de rock français fondé le 12 novembre 1976 et séparé le 21 avril 1986.

Composé de Jean-Louis Aubert (guitare et chant), Louis Bertignac (guitare et chant), Corine Marienneau (basse, chant et guitare) et Richard Kolinka (batterie), il connaît un énorme succès dès ses débuts avec plusieurs tubes et des tournées très populaires. Il est aussi l'un des rares groupes français à s'exporter dans d'autres pays.

En dix ans d'activité : de 1976 à 1986, le groupe donne plus de 470 concerts et sort cinq albums studio. Il est également le deuxième plus gros vendeur de disques pour un groupe de rock français (derrière Indochine), avec plus de six millions d'exemplaires vendus.

Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka se reforment sous le nom « Les Insus » pour interpréter le répertoire de Téléphone lors de quelques concerts fin 2015 et pour une grande tournée en 2016, des festivals en 2017, et un final au Stade de France le 16 septembre, sans Corine Marienneau.

Histoire du groupe

Les débuts

Au milieu des années 1970, les groupes de rock français (Ange, Magma, Triangle, Zoo, Les Variations et tant d'autres), malgré leur succès et leur popularité auprès de la jeunesse, ne reçoivent aucune promotion de leur maison de disque et n'ont de ce fait aucune reconnaissance médiatique en radio ou télévision. L'explosion du mouvement punk en Grande-Bretagne change cet état de fait et Téléphone en sera le principal bénéficiaire.

L'histoire de Téléphone commence le 12 novembre 1976 au Centre Américain de Paris, Boulevard Raspail. Ce soir-là, doit avoir lieu un concert des jeunes Jean-Louis Aubert et Richard Kolinka, deux musiciens qui ont déjà fait partie de quelques groupes, dont J'adore et Semolina (avec lequel ils sont parvenus à sortir un unique single, face A Plastic Rocker, face B Et j'y vais déjà ). Ils ont préparé le concert avec une ardeur toute juvénile : pose d'affiches, concert gratuit et improvisé à la sortie du lycée. Seul problème : ils n'ont personne pour les accompagner. Ils font donc le tour des amis, et parviennent in extremis à trouver deux musiciens compétents et libres : Louis Bertignac et Corine Marienneau, tous deux anciens du groupe Shakin' Street.

Les futurs Téléphone sont déjà au complet, même s'ils n'ont encore qu'un « ! » (point d'exclamation) en guise d'appellation.

Devant un public enthousiaste de 500 personnes, ils jouent quelques compositions d'Aubert (dont Hygiaphone et Métro, c'est trop !) et des reprises de rock anglais (The Who, The Rolling Stones, etc.).

Artistiquement, l'expérience se révèle marquante : les quatre musiciens déclareront plus tard avoir ressenti lors de ce premier concert une alchimie aussi mystérieuse qu'excitante, qui les pousse à rester ensemble. Avec l'aide d'un copain d'Aubert, François Ravard, qui fait office de manager, ils partent donc à la recherche d'engagements. Ils jouent dans les MJC, les soirées dansantes, et bientôt les salles de spectacle.

Le groupe, avec un son sans concession inspiré des groupes anglais, fait donc sensation partout où il passe. Ils jouent leur premier concert sous leur nouveau nom de Téléphone (faire la promotion d'un groupe dénommé « ! » s'étant révélé une tâche pour le moins ardue), le 28 décembre au Gibus, prestigieux club parisien, puis deviennent des habitués des fins de soirée aux studios de Radio France avec Jean-Louis Foulquier.

Les mois qui suivent voient l'ascension fulgurante du groupe :

  • Le 26 mars 1977, à l'initiative de la RATP, le groupe donne un concert gratuit au métro République. Il en résulte un énorme embouteillage et le blocage de la ligne 11 du Métro de Paris.
  • Le 2 mai, ils assurent la première partie d'Eddie & the Hot Rods au Pavillon de Paris, leur volant la vedette.
  • Le 7 juin, profitant de la défection de Blondie, ils jouent à l'Olympia en première partie du groupe américain Television. Le concert remporte un très grand succès, et des critiques enthousiastes dans les journaux.

Dès le lendemain, le groupe enregistre son premier 45 tours Téléphone !, en public au Bus Palladium avec Andy Scott. Le 45 tours, auto-produit à 2 000 exemplaires, est vendu cinq francs à la sortie des concerts par le groupe, puis réédité par le label Tapioca. Il comprend Hygiaphone et Métro (c'est trop). Le disque, pourtant sorti sans aucune autre promotion que les concerts du groupe, remporte un succès très encourageant.

Un mois plus tard, à la suite d'un article paru dans le magazine « Rock & Folk », Téléphone est approché par la maison de disques Pathé-Marconi. Le 25 août 1977, moins d'un an après sa formation, le groupe signe un contrat pour trois albums.

Les titres étaient signés Téléphone/Aubertignac (mot-valise formé des deux noms Aubert et Bertignac).

Téléphone, le premier album

Dans la foulée de cette signature, Téléphone sort, le 25 novembre 1977, un album portant son nom, toujours sans autre promotion que leurs concerts. Enregistré en dix-sept jours à l'Eden Studio de Londres et produit par Mike Thorne, le disque se vend à plus de trente mille exemplaires en quelques mois. Il atteint la deuxième place du classement de ventes d'albums en France. L'année suivante, soutenu par la maison de disques qui décide de lui assurer une promotion digne de ce nom, ce premier album deviendra disque d'or. Le single Hygiaphone se classe à la vingt-septième place du classement des ventes de disques (tous genres confondus) et représente déjà ? avec Métro, c'est trop ? l'efficacité et le dynamisme rock du groupe Téléphone. C'est en soi une véritable révolution dans le rock français. On n'avait jamais entendu jusque là un groupe de rock français, chantant en français, aussi proche de l'esprit et du son des Rolling Stones. Le titre Anna atteindra, quant à lui, la soixantième place.

Le groupe part pour sa première tournée française. Les prestations sont souvent explosives, parfois aussi en-dehors de la scène. Le 16 décembre 1977, un concert gratuit donné devant cinq mille fans au Pavillon de Paris tourne au drame quand un jeune homme est poignardé à la sortie du concert et meurt de ses blessures. Deux rames de métros sont ensuite détruites. Toutefois, la causalité de ces faits ne concerne pas directement la prestation de Téléphone.

En mai 1978, Téléphone est finaliste du tremplin télévisuel Blue Jean 78 (présenté sur Antenne 2 par Jean-Loup Laffont). Lors du direct, ils ne seront classés que deuxièmes, derrière Mona Lisa, un groupe de rock progressif. Cependant, à la surprise générale et sans aucune explication, ce sera bien Téléphone qui sera déclaré vainqueur la semaine suivante. Téléphone devient le phénomène musical français du moment, incarnant à lui seul le rock français (laissant loin derrière Ange, ou Magma qui étaient les seuls vendeurs de disques de rock français). Il tourne même en Angleterre en février et mars 1979 en première partie de Steve Hillage.

Crache ton venin

Un nouvel album, intitulé Crache ton venin, sort le 2 avril 1979. Enregistré en seulement quinze jours aux Studios Red Bus de Londres et produit par Martin Rushent, c'est l'album de la consécration : il finira disque de platine, avec plus de quatre cent mille exemplaires vendus et atteint la deuxième place du classement de ventes d'albums en France. Le single emblématique de l'album en est La Bombe humaine, trente-deuxième au classement des ventes dont le refrain, repris en chœur par tous les adolescents de l'époque, exprime bien l'angoisse du nucléaire et de la guerre froide tout autant que la nécessité de prendre en main son destin.

Ce deuxième album est davantage un travail collectif : Jean-Louis Aubert est toujours le chanteur du groupe, mais les autres musiciens commencent à composer et à chanter également. Le succès n'a pas entamé le son de Téléphone, toujours résolument pop rock and roll, ni de l'attitude des musiciens ou des paroles des chansons, pourtant critiquées par certains, qui les jugent « trop simplistes ». Le groupe rétorque que le rock est une musique adolescente qui n'a pas à être trop intellectualisée.

Le groupe appuie également sa popularité sur les concerts, très nombreux et énergiques : au cours du printemps 1979, ils réalisent plus de soixante dates. L'une d'entre elles est filmée par Jean-Marie Périer pour le documentaire Téléphone Public, qui sort en salles le 13 juin 1980.

Le 8 septembre 1979, Téléphone joue à la Fête de l'Humanité devant cent mille participants. Le goût de la provocation du groupe ne plaît pas à tout le monde : arrivant dans une limousine aux vitres teintées, les quatre musiciens sont pris à partie à cause des masques de Jacques Chirac, Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Georges Marchais qu'ils arborent.

Le classement annuel du magazine musical Best place Téléphone numéro un des groupes français en 1979 et également l'année suivante.

Téléphone public

Le 13 juin 1980 sort le film documentaire Téléphone public, de Jean-Marie Périer. Il montre le groupe lors d'un concert au Palais des sports de Paris en juin 1979, entrecoupé d'extraits d'interviews des membres du groupe (en individuel) et d'extraits du concert à la fête de l'Humanité, en septembre de la même année. Ce documentaire a été réédité en DVD en décembre 2009.

Au cœur de la nuit

Enregistré pendant l'été 1980 au studio Pathé à Boulogne-Billancourt et à l'Electric Lady (le studio qui fut créé par Jimi Hendrix, idole du groupe) de New York, Au cœur de la nuit, le troisième album de Téléphone, sort le 20 octobre 1980. Il se classe à la troisième place du classement de ventes d'albums en France. En décembre, il est déjà disque d'or. Un seul single, Argent trop cher est tiré de l'album ; il atteint la vingt-septième place du classement des ventes. Outre le titre éponyme et Argent trop cher Il contient également un titre qui a marqué toute une génération : Pourquoi n'essaies-tu pas?

Après un court passage en Italie, le groupe entame début 1981 une grosse tournée française : trois mille personnes par soir en moyenne et une quantité impressionnante de matériel.

En , François Mitterrand devient le premier président de gauche de la Ve République. Téléphone, qui n'a jamais fait mystère de ses tendances politiques, participe au gigantesque concert organisé le 10 juin, place de la République à Paris, pour célébrer la victoire en partageant l'affiche avec Jacques Higelin. La chanson Faits divers, interprétée en direct, tient lieu de générique du journal télévisé de la nuit sur Antenne 2.

En juillet, Téléphone tourne en Allemagne et en Angleterre aux côtés d'Iggy Pop.

Dans les différents classements existant à cette époque dans les radios ou les magasines, les chansons de téléphone se retrouve bien souvent classées première dans la catégorie rock car à cette époque la plupart de ces médias avaient leurs propres classements.

Dure Limite

Après trois disques chez Pathé-Marconi, le groupe a signé fin 1981 chez Virgin, en échange d'une avance de cinq millions de francs. Le patron de Virgin, Richard Branson, a l’intention de faire d'eux un groupe de dimension internationale. En effet, malgré quelques tournées à l'étranger, Téléphone reste dans une large mesure un phénomène purement franco-français. En mars 1982, Téléphone part à Toronto pour enregistrer son quatrième album, Dure Limite, produit par Bob Ezrin, qui s'est précédemment occupé d'artistes comme Alice Cooper, Lou Reed, Pink Floyd ou Peter Gabriel. Le 33 tours est révélé le 3 juin 1982.

Fortement soutenu par leur label, qui fait entre autres réaliser par le cinéaste Julien Temple une vidéo pour Ça (c'est vraiment toi), avec des sosies de personnalités telles que Margaret Thatcher ou Sid Vicious, le disque est le plus grand succès de l'histoire du groupe ; il s'est classé à la première place du classement de ventes d'albums en France et s'est vendu en deux ans à plus de sept cent mille exemplaires. Ça (c'est vraiment toi) se classe cinquième des ventes de singles et Cendrillon atteint la quatorzième place.

Pourtant, à cette époque, la concurrence commence à exister en France : de nouveaux groupes de rock français, tels que Trust ou Indochine, marchent sur les plates-bandes de Téléphone. Le référendum 1981 du magazine musical Best place même Trust en première position devant Téléphone. C'est aussi la mode new wave des boîtes à rythme et des synthétiseurs, à laquelle le groupe résiste en conservant un son très rock, même si certains jugent le dernier album trop produit.

Le 14 juin 1982, les membres de Téléphone réalisent un rêve en faisant la première partie des Rolling Stones devant quatre-vingt mille spectateurs à l’hippodrome d'Auteuil. Mais le trac et des problèmes techniques gâchent quelque peu la fête. La tournée française, entamée début octobre, ne se passe pas non plus idéalement : le 15 octobre, Bertignac se casse la clavicule en chahutant avec Kolinka. Le groupe joue pendant une demi-heure à trois, mais le reste de la tournée doit être décalé de quinze jours.

Sous l'impulsion de Branson, le groupe fait une série de pas vers le public étranger. La version « export » de l'album ? avec six titres en langue anglaise ? de Dure Limite est réalisée pour le marché anglo-saxon mais ne sera pas distribuée. Les textes anglais devaient être signés par Lou Reed, mais Aubert, guère satisfait du résultat, s'y colle finalement lui-même et, en 1983, le groupe part pour une tournée internationale : Allemagne, Italie, Grèce, Portugal et surtout les États-Unis où le succès est au rendez-vous à Los Angeles et à New York. Le succès de la tournée est moins bon à Chicago : seuls deux spectateurs sont présents au début du concert, ce qui ne les empêchera pas de jouer quand même . Les organisateurs n'avaient pas prévu que Chicago n'était pas du tout une ville de musique rock.

Un autre monde

En 1984, Téléphone est un groupe fatigué. La pression commerciale, les tournées mondiales incessantes et le demi-échec récent, notamment dans certaines villes des États-Unis, commencent à entamer l'ambiance au sein du groupe. Cette fatigue se retrouve dans le son d’Un autre monde, leur nouvel album. Enregistré au cœur de la campagne anglaise, dans le studio de Glyn Johns qui a travaillé avec plusieurs des idoles du groupe : Rolling Stones, Who, Led Zeppelin, Eric Clapton, le disque est de loin leur plus mélancolique.

Il marque aussi l'arrivée d'un son plus moderne et moins rock, avec des synthétiseurs, ce qui ne l'empêche nullement d'être un succès, et de se classer à la deuxième place du classement de ventes d'albums en France. Il se vend rapidement à plus de six cent mille exemplaires (disque de platine), notamment grâce à la chanson qui donne son titre au 33 tours. Celle-ci devient un tube fin 1984 début 1985, en atteignant le numéro 4 au Top 50 ; le single y reste classé trente-deux semaines d'affilée, et le clip de la chanson réalisé par Jean-Baptiste Mondino, alors en pleine ascension, n'est sans doute pas complètement étranger à ce succès.

En mai 1984, Téléphone entame ce qui sera sa dernière tournée mondiale : les concerts s'enchaînent au Japon, en Belgique, aux Pays-Bas, en Angleterre, au Danemark, et bien sûr en France, où le groupe remplit le Zénith de Paris cinq soirs d'affilée du 9 au 14 octobre. Mais les musiciens, qui se fréquentent de moins en moins en dehors de la scène, ont du mal à prendre plaisir à cette tournée.

Le 28 mars 1985 téléphone reçoit des mains de David Gilmour, de Pink Floyd, le prix de la Musique vivante créé par la SACEM.

La chanson Un autre monde a été utilisée, à l'époque, comme introduction lors de meetings du Parti socialiste.

L'album Un autre monde remporte la première Victoire de la musique de l'histoire dans la catégorie album rock de l'année, fin 1985.

La fin du groupe

Début 1986, le groupe entre en studio pour produire un nouvel album. Mais la tension s'est accentuée entre les musiciens, et seul le single Le jour s'est levé sort en avant-première pour faire patienter les fans. Ce sera leur dernier succès : numéro 4 au Top 50, classé vingt-deux semaines fin 1985, début 1986.

Depuis quelques mois déjà, les membres du groupe s'éloignent de Téléphone, collaborant de plus en plus à des projets extérieurs : Corine Marienneau et Louis Bertignac participent à la bande originale du film Subway, et Corine fait une apparition aux côtés de Gérard Lanvin dans le film Moi vouloir toi de Patrick Dewolf.

Le 24 mars 1986, le manager de Téléphone annonce que les musiciens vont prendre une année sabbatique pour mener à bien leurs projets personnels. Le label Virgin précise : « En aucun cas ce congé de douze mois ne signifie la séparation du groupe ».

Pourtant, moins d'un mois plus tard, le 21 avril 1986, les membres du groupe annoncent leur séparation. Un disque live posthume, enregistré au Zénith, sort quelques mois plus tard, et les membres du groupe se concentrent, chacun de leur côté, sur leurs carrières solo. Au total, Téléphone aura sorti cinquante-neuf chansons officielles. Le dernier concert eut lieu à Dax à la fin d'une tournée arènes dans le Sud.

Reformation sous le nom « Les Insus ? »

Bien qu'il arrive au groupe de se reconstituer le temps d'une session entre amis, des tensions, que Louis Bertignac qualifie de « quasiment inexplicables », subsistent entre Jean-Louis Aubert et Corine Marienneau. Cependant, le groupe s'est déjà reformé lors d'un concert de Louis Bertignac au Bataclan en 1994. Bertignac et Aubert se sont d'ailleurs retrouvés de plus en plus régulièrement, comme à l'Olympia en 2005, où Aubert est monté sur scène jouer quelques morceaux avec Bertignac, ou encore au Téléthon de cette même année.

Le 2 décembre 2006, Jean-Louis Aubert, Louis Bertignac et Richard Kolinka se retrouvent sur le plateau de Taratata sur France 2 pour une version de Ça (c'est vraiment toi).

Dans une interview du 8 avril 2008, Jean-Louis Aubert affirme avoir « donné son accord » pour une reformation, « mais je veux que ça se fasse dans le plaisir », souligne-t-il. Il ajoute : « Ce n'est pas refaire qui m'intéresse, mais faire des nouvelles chansons. »

De nouvelles rumeurs de reformation naissent le 5 juin 2010, mais elles seront démenties quelques semaines plus tard. Le 28 juin suivant, selon la radio Europe 1, le groupe doit se reformer (sans Corine Marienneau) pour trois concerts au Stade de France en 2012. Le jour même, Louis Bertignac publie une dépêche réfutant ces affirmations, mais assure que le groupe se reformera « avant de mourir » (expliquant que lui et Aubert sont, pour le moment, trop occupés pour les trois ans à venir).

Le 27 juillet 2010, Louis Bertignac déclare dans une interview à Nice-Matin :

« On en a parlé avec Jean-Louis et on se disait qu’on serait vraiment cons de mourir sans le faire. Une tournée est envisagée d’ici à 2013. Le temps de la mettre au point. »

Dans un article du 17 septembre 2010, Le Parisien annonce qu'au moins dix concerts seraient prévus pour 2012 (dont trois au Stade de France). Réagissant au micro de la radio Le Mouv', Jean-Louis Aubert déclare : « Il y a beaucoup de vrai, mais l'article est faux car ce n'est pas pour 2012. » Il précise aussi que « ce qui est vrai, c'est qu'on en a parlé entre nous, que notre manager a pris des contacts avec différents tourneurs pour étudier les propositions, mais c'est tout pour l'instant », en soulignant que « rien n'est signé ».

Le 10 décembre 2013, le groupe se reforme temporairement le temps d'une soirée privée pour un concert d'environ 45 minutes au Bus Palladium. Jean-Louis Aubert, Richard Kolinka et Louis Bertignac, rejoints par Axel Bauer à la basse, ont joué entre autres La Bombe humaine, New York avec toi, Flipper, et Un autre monde.

Le groupe s'est réuni partiellement de façon éphémère pour un concert au Point Éphémère le vendredi 11 septembre 2015 sous le nom « Les Insus ? » (pour « insupportables »),. Les Insus ? étaient composés d'Aubert, Bertignac et Kolinka mais sans la bassiste Corine Marienneau remplacée à la guitare basse par Aleksander Angelov. Un autre concert est donné à Lille le 15 septembre. Les insus ? donnent également un concert à Lyon, au Transbordeur, le 6 octobre 2015,. Le 29 novembre 2015, le nouveau groupe annonce une véritable tournée en France (tournée à laquelle Corine Marienneau ne participera pas) pour l'année 2016. La tournée est programmée du 27 avril au 11 novembre 2016 dans plusieurs grandes villes et plusieurs festivals,. Le 12 novembre 2016 ils annoncent une tournée des festivals durant l'été 2017 et un final au Stade de France le 16 septembre.

Membres du groupe

  • Jean-Louis Aubert, né le 12 avril 1955 à Nantua : guitare / chant
  • Louis Bertignac, né le 23 février 1954 à Oran, Algérie Française : guitare / chant
  • Richard Kolinka, né le 7 juillet 1953 à Paris : batterie
  • Corine Marienneau, née le 7 mars 1952 à Paris : basse / chant

Discographie

Albums studio

  • 1977 : Téléphone (500 000 exemplaires)
  • 1979 : Crache ton venin (1 000 000 exemplaires)
  • 1980 : Au cœur de la nuit (700 000 exemplaires)
  • 1982 : Dure Limite (1 000 000 exemplaires)
  • 1984 : Un autre monde (1 000 000 exemplaires)

Albums live

  • 1986 : Téléphone Le Live (enregistré en 1984)
  • 2000 : Paris '81 (enregistré en 1981) (100 000 exemplaires)

Compilations

Singles

Classements des singles

DVD

  • 1980 : Téléphone Public

Notes et références

Notes

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • Alain Wais, Téléphone le livre, Love me tender,
  • Christophe Nick, Téléphone, Albin Michel,
  • Anne et Julien, Téléphone, Hors Collection,
  • Collectif, Chansons de Téléphone en bandes dessinées, Petit à Petit,
  • Daniel Ichbiah, "Téléphone : Biographie", Camion Blanc (sous le titre 'Téléphone au cœur de la vie', puis Maison E, (1re éd. 2003) (ISBN 978-2334068369)
  • Sébastien Bataille, Téléphone de A à Z, Express Éditions, (ISBN 2-84343-210-3)
  • Carlos Sancho, Téléphone Ligne perso, Télémaque,
  • Corine Marienneau, Le Fil du temps (autobiographie), t. 1, Flammarion, coll. « Pop Culture », (ISBN 978-2-0806-8655-8)
  • Pierre Mikaïloff (photogr. Pierre Terrasson), Téléphone, ça (c'est vraiment eux), Hugo & Cie,

Liens externes

  • « L'ego trop cher de Téléphone », Le Monde, 20 octobre 2012
  • « Discographie de Téléphone »
  • "Comment le groupe Téléphone a failli se reformer en 1999 par le biographe du groupe, Daniel Ichbiah
Source : Wikipedia

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